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Un sanctuaire gallo-romain à Marne-la-Vallée


À l’occasion de l’aménagement de Villages Nature autour de Villeneuve-le-Comte, les archéologues ont mis au jour un sanctuaire gallo-romain qui apporte un éclairage nouveau sur l’histoire de Marne-la-Vallée ! 

 

À l’occasion de l’aménagement du parc "Villages Nature" autour de Villeneuve-le-Comte, les archéologues ont mis au jour un sanctuaire gallo-romain qui apporte un éclairage nouveau sur l’histoire de Marne-la-Vallée ! 

 

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Le terrain à fouiller était recouvert par un épais remblai composé de boues de station d'épuration et de terres rapportées pouvant atteindre un mètre d'épaisseur. Situé en contrebas du chantier, il recevait toutes les eaux d'écoulement des alentours.

Le décapage des couches superficielles a révélé un terrain assez arasé.

 

Trois grands enclos, pas vraiment rectangulaires ni réguliers, délimités par des fossés, compartimentent un espace d'environ 100 m de côté. Celui du sud-ouest, d’une superficie de 4 265 m², est le plus grand avec une longueur d'environ 73 m et une largeur d'environ 56 m au nord et de 60 m au sud.


TROIS ENCLOS ET UN TEMPLE

 

Presque au centre de l'enclos, mais légèrement décalé vers le sud, se trouve un bâtiment d'un plan bien connu en Gaule, un fanum. Ce petit temple carré est constitué d'une cella de 60 m², d'environ 7,70 m de côté, entourée par une galerie de circulation large de 2,80 m. Cet ensemble de 240 m² présente une largeur de 15,50 m. De cet édifice, il ne subsiste, en fait, que les tranchées de récupération des murs. Après son abandon, toutes les pierres de construction du bâtiment, jusqu'à la base des fondations, ont été prélevées. Des fragments de tuiles ont été découverts dans le comblement de ces tranchées. Ils indiquent que la couverture était constituée, classiquement, de tegulae et d'imbrices.

 

Le peu d'éléments conservés ne livre aucune information sur l'architecture de la construction et, encore moins, sur la divinité honorée. On peut, cependant, supposer que l'entrée était orientée vers le soleil levant, ce qui est une disposition assez commune.

 

En effet, à 21 m à l'est du fanum et dans le même axe que celui-ci, se trouve un pavillon de 98 m². Sa longueur est similaire à celui du temple et sa largeur était d'environ 6,20 m. Ce bâtiment, qui a été également entièrement récupéré, a été construit sur le fossé occidental de l'enclos du sud-est. Cet enclos est le plus petit des trois, avec une superficie de 2 564 m² et une largeur de 38 m. Ce fossé central du dispositif sacré, qui délimitait le péribole, a été comblé, au moins partiellement, pour permettre la construction de cet édifice.

 

De part et d'autre de celui-ci, une haie a peut-être été plantée pour maintenir cette séparation si le fossé avait été entièrement obstrué. Le troisième enclos borde au nord les deux autres enclos et offre une largeur d'environ 36 m. Sa superficie est ainsi de 3 063 m².

 

UN PROBABLE BÛCHER FUNÉRAIRE

 

Le fossé qui sépare le troisième enclos du premier a livré, lors du diagnostic, un abondant matériel céramique et des ossements humains brûlés. Ces indices de la possible présence d'une nécropole à incinération a incité le service régional de l'Archéologie à prescrire une fouille, ce type de vestiges étant d'une extrême rareté sur Marne-la-Vallée. La fouille a révélé que des rejets similaires se trouvaient dans d'autres tronçons des fossés qui entourent le fanum. Quelques fosses circulaires contenant un sédiment charbonneux et des esquilles d'ossements brûlés ont été mises au jour en plusieurs points des enclos. Une grande fosse quadrangulaire, aux parois légèrement rubéfiées, a été découverte au-dessus du fossé oriental de l'enclos 2. Il s'agit vraisemblablement d'un bûcher funéraire.

 

UN ÉCLAIRAGE NOUVEAU SUR SUR L'HISTOIRE DE MARNE-LA-VALLÉE

 

La récupération intense des structures de construction du fanum et la disparition des sols d'occupation n'a laissé aucune information sur sa construction et, encore moins, sur le culte pratiqué. Les éléments de datation en relation avec le temple sont peu nombreux pour les mêmes raisons. En revanche, le matériel céramique livré par le comblement des fossés date essentiellement du Ier s. et de la première moitié du IIe s. Il n'y a aucune trace d'activité durant tout le Bas-Empire. Cependant, malgré toutes ces lacunes, la mise en évidence d'un petit sanctuaire gallo-romain et de pratiques funéraires liées à des incinérations apporte un éclairage nouveau sur l'occupation du secteur de Marne-la-Vallée durant l'Antiquité.

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